Niort : Vocame nous enchante sur la place de son p'tit village
L’atelier vocal qui fête ses trente ans cette année présente son nouveau spectacle au Patronage laïque, teinté de nostalgie et d’énergie.
Dans la salle de l’école Edmont-Proust, ce lundi soir les dix-huit chanteurs de Vocame s’en donnent à cœur joie. Ils apportent la touche presque finale à leur nouveau spectacle présenté les 19, 20 et 21 novembre au patronage laïque. Son titre ? Mon p’tit village, comme une invitation à venir s’installer sur la place pour écouter des chansons bien de chez nous interprétées par un chœur gros comme ça.
Le thème de la désertification des campagnes choisi avant la crise
Car à les écouter interpréter Qu’est-ce qu’on attend pour faire la fête, à les voir gesticuler et danser sur Pas de boogie-woogie, cela ne fait aucun doute mes bien chers frères, les spectateurs seront invités à reprendre avec eux tous en chœur… C’est un peu ça l’esprit de partage de l’atelier de la chanson, donner l’envie de chanter. Et pour ses trente ans en 2021, Vocame avait tout particulièrement envie de se faire entendre après plusieurs reports évidemment liés au Covid-19.
« Rien ne vaut la scène »
Une pandémie qui n’a pas guéri les choristes de ce virus qui ne coupe pas la voix mais leur donne au contraire envie de faire vibrer ses cordes vocales. « C’est un spectacle que nous devions présenter l’année dernière, nous avions même proposé une première en mai 2020, précise Julien Dieu, le président. Il a en fait été reporté trois fois. Nous avons pu reprendre très sérieusement les répétitions à l’automne notamment avec des samedis entiers de travail au Patronage laïque. Le groupe ainsi pu se réapproprier les chansons. »
Pour autant Vocame n’avait pas été contraint au silence total par l’éloignement et l’isolement social. Le groupe avait proposé un clip confiné sur son site sur l’air de la chanson Il faut de tout pour faire un monde. Mais rien ne vaut la scène et depuis la création de son Portrait de famille, en 2018, Vocame attendait de retrouver le public pour de vrai. Afin de mieux le séduire, de l’inviter à entrer dans ce p’tit village, c’est à nouveau Mona Challot, de la D’âme de compagnie qui assuré la mise en scène. Et à voir les interprètes se bouger en répét’, on peut vite imaginer qu’ils donneront de la vie à ce bourg qu’ils ne veulent pas voir se désertifier : « Nous avions choisi le thème avant la crise sanitaire, indique le président. Nous avions envie de parler de ces commerces qui ferment, des enfants qui ne peuvent plus aller à l’école. »
L’idée c’était de montrer qu’au contraire il peut y avoir de la vie à la campagne, que des jeunes peuvent revenir s’y installer. Aussi, le répertoire choisi passe-t-il de la mélancolie des Oubliés de Gauvain Sers, à L’Orange de Bécaud, des textes de Linda Lemay à Soprano. Quand au final, impossible d’en connaître le titre. C’est l’une des surprises de ce tour de chants 2021.
